Robert De Niro, ses plus grands rôles au cinéma
À l’occasion du Festival de Cannes 2025, Robert De Niro reçoit une Palme d’honneur amplement méritée. Retour sur une carrière magistrale, traversée par des rôles devenus cultes.
Il est l’un des rares acteurs dont le visage incarne à lui seul un pan entier du cinéma américain. Robert De Niro, 80 ans, figure tutélaire du 7e art, recevra en mai prochain la Palme d’honneur à Cannes, célébrant une carrière de plus de 50 ans marquée par des performances inoubliables, des collaborations mythiques et une capacité rare à incarner la complexité humaine.
Travis Bickle – « Taxi Driver » (1976)
Impossible de ne pas commencer par l’un des rôles les plus emblématiques de l’histoire du cinéma. Sous la direction de Martin Scorsese, Robert De Niro incarne un vétéran instable dans un New York en déliquescence. La scène du miroir – « You talkin’ to me? » – est entrée dans la légende. Ce rôle offre à De Niro un Prix d’interprétation masculine à Cannes en 1976, justement.
Jake LaMotta – « Raging Bull » (1980)
Pour ce biopic du boxeur Jake LaMotta, Robert De Niro transforme son corps et plonge dans les abîmes de la jalousie, de la violence et de l’autodestruction. Une performance d’une intensité brute, qui lui vaut l’Oscar du meilleur acteur. C’est aussi l’un des sommets de sa collaboration avec Scorsese, empreinte de noirceur et de beauté tragique.
Vito Corleone – « Le Parrain II » (1974)
Reprendre le rôle de Marlon Brando dans un préquel n’avait rien d’évident. Et pourtant, Robert De Niro impose une interprétation sobre, presque silencieuse, du jeune Vito Corleone. Ce rôle lui vaut son premier Oscar, en tant que meilleur second rôle, et scelle son statut de légende.
Jimmy Conway – « Les Affranchis » (1990)
Encore une fois sous la houlette de Scorsese, Robert De Niro livre un jeu tout en tension, en autorité froide, dans ce chef-d’œuvre du film de mafia. Son personnage incarne la menace tranquille, le pouvoir qui ne dit jamais son nom, et offre un contrepoint parfait à l’énergie frénétique de Joe Pesci et Ray Liotta.
Max Cady – « Les Nerfs à vif » (1991)
Dans ce thriller psychologique, Robert De Niro se métamorphose en psychopathe vengeur, tatoué, terrifiant, prêt à tout pour faire payer son avocat. Une performance physique, glaçante, qui montre l’étendue de son registre. Un rôle parmi les plus inquiétants de sa filmographie.
Frank Sheeran – « The Irishman » (2019)
À 76 ans, De Niro prouve qu’il n’a rien perdu de sa puissance dramatique. Dans ce film crépusculaire, il incarne un tueur à gages rongé par le doute, confronté au poids des années et des choix. Le dernier chapitre d’un trio dantesque avec Scorsese et Al Pacino, où l’introspection remplace la violence.
Robert De Niro, c’est aussi une foule de nuances : la comédie avec Mon beau-père et moi, la tendresse dans Il était une fois le Bronx, ou encore la satire dans The King of Comedy. Mais surtout, un engagement total, une présence magnétique et un œil infaillible pour les rôles qui marquent.
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