Nike chute, mais surprend : que faut-il vraiment comprendre ?
Un chiffre d’affaires en baisse, un bénéfice net qui recule de 32 %… et pourtant, Wall Street applaudit. Nike vient de publier des résultats trimestriels contrastés, révélant une stratégie de redressement encore fragile mais prometteuse.
Un contexte sous tension
Au troisième trimestre de l’exercice fiscal 2025 (clos le 28 février), Nike affiche un chiffre d’affaires de 11,3 milliards de dollars, en baisse de 9 % sur un an. Le bénéfice net chute à 794 millions, contre plus d’un milliard l’an passé. Une tendance baissière qui frappe autant la marque Nike (-9 %) que Converse (-18 %), touchées dans toutes les zones géographiques.
Les boutiques en propre du groupe perdent 12 % de ventes, et les distributeurs baissent de 7 %. S’ajoutent des marges brutes en repli (41,5 % contre 44,8 % en 2024), grevées par des promotions massives, une saturation des stocks et des coûts de production élevés.
Le facteur Elliott Hill : retour stratégique
Le nouveau CEO Elliott Hill, revenu en octobre après une pause de quatre ans, mise sur son plan “Win Now” pour réorienter la marque. Ancien cadre historique de Nike, il semble redonner de l’élan à la structure. La surprise positive ? Un bénéfice par action de 54 cents, nettement au-dessus des 28 cents prévus.
Certes, l’action a cédé 2,55 % après clôture à Wall Street, mais le groupe assure être « sur la bonne voie », selon les mots de Hill.
Un rebond possible ou simple sursis ?
Avec 1,1 milliard de dollars redistribués aux actionnaires ce trimestre, Nike tente de rassurer. Mais la pression reste forte, et seule une croissance réelle sur les marchés-clés redonnera à la marque son éclat d’antan.
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