Défilé Marie Adam-Leenaerdt : la mode en miroir

Marie Adam-Leenaerdt joue avec la dualité et l’illusion pour sa Saison 5. Une collection où chaque pièce révèle une facette cachée, un second passage inattendu qui défie les codes du vêtement.
Pour son défilé automne-hiver 2025-2026, la créatrice belge Marie Adam-Leenaerdt a choisi la Galerie Paradis, un espace souterrain intime, pour dévoiler sa nouvelle collection. Le concept ? Chaque silhouette se décline en deux passages, comme deux faces d’une même pièce. Cette approche explore la transformation subtile des vêtements, jouant sur l’ambivalence entre extérieur et intérieur, apparence et essence.
Une mode sculpturale et architecturée
Le défilé commence avec une première série de silhouettes monolithiques. Les manteaux, tailleurs et robes affichent des lignes épurées, sans ornement, avec une structure marquée aux épaules et aux hanches. Le feutre dense, matériau de prédilection de la créatrice, confère à ces pièces une allure statuaire, presque figée. Chaque vêtement devient un objet en soi, une architecture qui habille le corps.
L’une des signatures de cette saison est l’inspiration de la housse de vêtement, habituellement utilisée pour protéger les pièces. Tantôt en version littérale, blanche et clinique, tantôt intégrée à même le vêtement, avec des ouvertures zippées, elle évoque l’atelier, le processus de création, un hommage aux racines belges de la créatrice.
Un second passage qui transforme la perception
Alors que le public croit le défilé terminé, la première silhouette revient sous une nouvelle forme. Le même manteau, porté cette fois à l’envers, révèle une doublure insoupçonnée. Le verso prend le dessus, exposant des imprimés léopard, des fleurs, des détails en trompe-l’œil. Les coupes se répondent, les jupes dépassent, les imprimés flottent, comme un écho à l’esthétique minimaliste du premier passage.
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