Assouline, l’éditeur qui a redéfini le livre de luxe

©alexassouline

Installés à New York, Martine et Prosper Assouline célèbrent trente ans de succès dans le monde de l’édition de beaux livres. Un succès rendu possible par leurs passions communes : le beau et le livre.

Un départ depuis la Colombe d’Or

Tout a commencé à Saint-Paul-de-Vence, dans le charmant hôtel de la Colombe d’Or, où les plus grands peintres et poètes ont séjourné. De leur séjour, le couple Assouline rapporte une collection de photos dont ils sont si nostalgiques qu’ils décident d’en faire un livre. Ce premier ouvrage autoédité sur la Colombe d’Or a marqué le début de ce qui allait devenir l’une des maisons d’édition les plus iconiques.

Depuis, les Éditions Assouline ont publié plus de 3000 livres, tous imprégnés de la volonté de surprendre et d’émerveiller. Leur catalogue couvre des sujets variés réunis dans différentes collections. Ultime, Legends, The Classics, Icônes. Dans celles-ci, nous croisons Frida Kahlo, Ferrari, Jay-Z, ou encore Maria Callas. Le texte y est aussi important que l’image, avec des collaborations de « plumes » prestigieuses, comme celles de Frédéric Beigbeder et Simon Liberati.

Assouline à New York, l’accent reste français

La maison est basée à New York depuis une dizaine d’années, avec une centaine de salariés. Bien que la plupart de leurs ouvrages soient publiés en anglais, le siège parisien garde une place spéciale. Il emploie une quinzaine de personnes. Cette internationalisation a permis aux Éditions Assouline de toucher un public toujours plus large.

Alexandre Assouline, le fils du couple qui a rejoint l’entreprise après quelques expériences, s’occupe du volet business. Après avoir évolué dans des cabinets de conseil, il a rejoint l’entreprise familiale pour en assurer le développement. Il précise : « Prosper, mon père, possède une très bonne vision de ce qu’il veut. Je suis là pour me saisir de celle-ci, l’acter et travailler sur le développement de ce qui constitue une marque de luxe. »

Le luxe à portée de mains et de regards

Alexandre a grandi au milieu des livres, ce qui lui a permis de développer un amour profond pour ces objets. Il raconte : « Selon moi, un livre est quelque chose qu’on ne peut pas ne pas aimer. Feuilleter pour la beauté de l’objet, lire pour apprendre… Mes parents ont toujours eu un amour absolu des livres. »

Il se souvient notamment d’un échange marquant avec Valentino, lors de la création d’un livre consacré au couturier, à Capri. Ce lien humain reste essentiel dans la façon dont les Assouline travaillent.

Les Assouline ne se contentent pas de produire de beaux livres, ils en ont fait de véritables objets de luxe. Alexandre explique : « Nous ouvrons plusieurs boutiques par an, six cette année, dont deux avec pop-up. » La maison s’est aussi lancée dans le design de bibliothèques sur mesure, le développement de senteurs spécifiques.

Une des initiatives les plus audacieuses reste l’ouverture de bars et restaurants dans leurs boutiques, comme le Swans Bar à Londres.

Dans un monde digital et volatil, les Assouline ont su élever les livres au rang d’art, d’objet de luxe et de collection. Désirable. Nous les remercions.

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