Kering en crise : pourquoi le groupe ferme ses boutiques en 2025
Le début d’année 2025 s’annonce compliqué pour le groupe Kering. Entre fermeture de boutiques et chute des ventes, la machine du luxe français patine, et certains signes inquiètent.
Gucci, talon d’Achille du groupe
Le chiffre est brutal : -25% pour Gucci sur le premier trimestre 2025. Avec 1,6 milliard d’euros de chiffre d’affaires, la griffe milanaise – historiquement pilier de Kering – confirme sa perte de vitesse. Un coup dur, d’autant plus que Gucci représente près de la moitié des ventes du groupe.
Ce ralentissement intervient malgré des changements créatifs de taille. En mars, le groupe annonçait la nomination de Demna – transfuge de Balenciaga – à la direction artistique, en remplacement de Sabato de Sarno. Une décision inattendue, censée redonner du souffle à une marque en perte d’élan.
Saint Laurent, Bottega Veneta, McQueen… Rien ne résiste vraiment
La tendance baissière s’étend à toutes les marques : -9% pour Saint Laurent, -11% pour les autres Maisons (Alexander McQueen, Brioni…), tandis que seule Bottega Veneta résiste (+4%), malgré le départ de Matthieu Blazy pour Chanel.
À l’échelle du groupe, le chiffre d’affaires recule de -14% à taux comparables, atteignant 3,9 milliards d’euros. Et les dégâts ne s’arrêtent pas là.
Kering, un recentrage urgent et visible
25 boutiques fermées depuis janvier, c’est le signal d’un virage stratégique. Kering, qui exploite encore 1788 points de vente à travers le monde, cherche manifestement à se restructurer face à un environnement économique instable, notamment en Asie-Pacifique, où le recul atteint -25%.
Selon François-Henri Pinault, PDG du groupe, cette période difficile était anticipée. Il mise désormais sur la mise en œuvre rapide des plans d’action, dans une volonté de réaffirmation du positionnement des Maisons.
A lire aussi : La fast fashion accusée : ce que Vestiaire Collective révèle enfin