Universal débarque au Royaume-Uni : mais pourquoi Bedford ?

L’Europe attendait son parc Universal depuis des décennies. Ce sera finalement au Royaume-Uni, à Bedford, que le géant américain du divertissement posera ses valises pour 2031. Un projet pharaonique… et hautement stratégique.
Bedford : un choix qui intrigue
Située à 80 km au nord de Londres, Bedford n’avait rien d’évident. Mais derrière ce choix, se dessine une ambition politique assumée. Keir Starmer, Premier ministre travailliste, n’a pas tardé à s’approprier l’annonce, y voyant « une source de croissance et d’emplois ». Le projet devrait générer 28 000 emplois et injecter 50 milliards de livres sterling dans l’économie britannique, selon les premières projections.
Universal, de son côté, ne s’est pas contenté d’une implantation légère : 192 hectares, un hôtel de 500 chambres, des espaces de shopping, restauration et loisirs. Une ambition assumée de rivaliser avec Disneyland Paris, tout en contournant l’Union européenne post-Brexit.
Harry Potter, Jurassic World et… IA ?
Si les attractions exactes restent encore floues, Universal évoque déjà ses franchises phares : Harry Potter, Jurassic World, Fast & Furious, Les Minions, ou encore Kung Fu Panda. Des zones immersives inspirées de Pékin ou Orlando pourraient voir le jour, comme la Transformers Megabase Decepticoaster ou le Loop-Dee Doop-Dee sur les Minions.
Plus intriguant : l’intégration annoncée de l’intelligence artificielle dans l’expérience client. Universal prévoit d’utiliser l’IA pour personnaliser les parcours, fluidifier les files d’attente, et même créer des interactions scénarisées en temps réel. Une première à cette échelle en Europe.
Vers une nouvelle guerre des parcs ?
L’arrivée d’Universal en Europe pourrait relancer la concurrence sur un marché dominé depuis 1992 par Disneyland Paris. Surtout si le Royaume-Uni investit massivement dans l’infrastructure ferroviaire et routière autour de Bedford, comme promis.
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