Amsterdam emboîte le pas à Copenhague : la mode passe au vert
L’industrie de la mode s’aligne sur des exigences durables concrètes. Et cette fois, c’est Amsterdam qui annonce un virage décisif inspiré par sa voisine danoise.
Amsterdam, catalyseur d’un changement européen
Depuis quelques années, la Fashion Week de Copenhague (CPHFW) s’impose comme un modèle en matière de mode responsable. Son cadre d’exigences en développement durable, mis en place de manière rigoureuse sur ses podiums, commence à faire école. Après avoir convaincu le British Fashion Council, c’est au tour de l’Amsterdam Fashion Week (AFW) de s’aligner sur ses standards.
La Fashion Week d’Amsterdam officialise un partenariat stratégique avec CPHFW, visant à “accélérer les actions durables dans la mode nordique et au Benelux”. Un rapprochement qui va au-delà des déclarations d’intention : l’AFW adopte le cadre de durabilité danois dans ses critères d’admission, avec une phase pilote dès août 2025.
Une mise en œuvre progressive, mais exigeante
Trente marques présentes sur le programme officiel de la prochaine édition – prévue à partir du 30 août – seront évaluées selon les standards CPHFW. Objectif : instaurer d’ici septembre 2026 une obligation de conformité à des critères stricts de durabilité pour intégrer la programmation officielle.
Pour Danie Bles, directrice de l’AFW, ce virage est indispensable : « La durabilité n’est pas optionnelle : c’est l’avenir de la mode ». Le message est clair : la vitrine créative européenne ne peut plus ignorer son impact environnemental et social.
Vers une normalisation durable à l’échelle continentale
Cette alliance stratégique illustre la volonté de créer un langage commun en matière de responsabilité dans la mode. Pour Cecilie Thorsmark, PDG de la CPHFW, ce partenariat renforce un axe fort : établir des normes partagées à l’échelle européenne. Une logique déjà amorcée avec le Norwegian Fashion Hub, Oslo Runway ou encore la Fashion Week de Berlin.
Un pas vers une mode plus cohérente à Amsterdam ?
Reste à voir si ces engagements se traduiront par des changements concrets en matière de production, de matériaux et de traçabilité. Car dans un secteur où l’image prévaut souvent sur l’action, la crédibilité passera désormais par des résultats mesurables.
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