Parthenope, ce film va hanter vos rêves de cinéma…

Un film somptueux, hypnotique, et terriblement dérangeant : voilà ce que propose Paolo Sorrentino dans son nouveau long-métrage, « Parthenope ».

Quatre ans après La Main de Dieu, le réalisateur napolitain revient avec une œuvre sensorielle, sculptée dans le marbre du mythe. Parthenope, incarnée par la troublante Celeste Dalla Porta, n’est ni une femme ni un symbole : elle est la projection d’un monde à bout de souffle, qui cherche désespérément à briller.

Une héroïne qui brûle les regards

Née dans la mer, allongée dans un carrosse du Roi Soleil, Parthenope porte dans ses veines un imaginaire baroque. Chaque plan du film est conçu comme un tableau, chaque geste comme une énigme. Muette ou presque, elle parle peu mais fascine. À travers ses conquêtes – actrices oubliées, prêtres tourmentés ou professeurs désabusés – elle impose une présence presque divine, comme un miroir impitoyable.

Saint Laurent comme mise en scène du déclin

C’est Anthony Vacarello, directeur artistique de Saint Laurent, qui signe les costumes. Et ce n’est pas un détail. Chaque personnage se cache derrière une armure de luxe : robes lamées, capes somptueuses, tartans précieux… Autant de parures qui trahissent une tentative désespérée de sauver les apparences. Le cinéma, comme le rappelait André Bazin, cherche à figer l’éphémère : ici, les habits deviennent des reliques d’un monde en voie d’extinction.

Une Naples antique et fantomatique

De villas décaties en plages somptueuses, Sorrentino filme une ville à la dérive, comme un musée vivant de ses propres ruines. L’hommage à Homère est explicite : Parthenope porte le nom de la sirène, mais son chant est visuel, et il fait chavirer bien plus que des navires.

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