Métiers d’art au Musée d’Orsay 2025 : que faut-il voir ?
Du 3 au 6 avril 2025, le Musée d’Orsay accueillera une nouvelle édition d’Entrez en Matières, dans le cadre des Journées Européennes des Métiers d’Art. Un événement discret mais fondamental, qui expose au grand jour les métiers souvent invisibles du luxe français. Un rendez-vous secret se prépare au cœur de Paris. Et cette fois, ce ne sont pas les œuvres de Monet qui font l’événement.
Quand les grandes Maisons révèlent (enfin) leurs secrets
Ce n’est pas tous les jours que Hermès, Chanel, Baccarat ou Christofle acceptent de sortir de leurs ateliers pour montrer comment naissent leurs pièces d’exception. Encore moins dans un lieu aussi emblématique que le Musée d’Orsay.
Pour cette quatrième édition, dix Maisons du Comité Colbert s’installent au sein même des collections permanentes pour un parcours immersif et scénographié. L’objectif ? Attirer l’œil, mais surtout former celui des jeunes générations.
Car au-delà de la beauté des gestes, l’enjeu est de taille : face à la pénurie de talents, ces métiers risquent de disparaître.
Le luxe français en alerte : un patrimoine vivant en danger
Travail du cuir, de la céramique, du verre, du métal, du textile, de l’horlogerie… Tous les savoir-faire seront représentés. Mais cette démonstration n’est pas un simple divertissement. Elle alerte.
Avec plus de 500 000 actifs et un poids économique de 68 milliards d’euros, les Métiers d’Art sont une colonne vertébrale du luxe à la française. Pourtant, peu savent ce qu’ils impliquent vraiment.
Des écoles comme la Manufacture des Gobelins ou le Campus Mode Métiers d’Art Design seront là pour faire le lien entre tradition et avenir. Le message est clair : former ou disparaître.
« Le luxe français est le plus ancien secteur d’avenir », affirme Bénédicte Epinay du Comité Colbert. Un constat lucide plus qu’un slogan.
Une invitation à voir, toucher et comprendre au Musée d’Orsay
Ce n’est pas une exposition figée : c’est une série de démonstrations en direct, une rareté dans un lieu muséal. Les artisans au travail, leurs outils, leurs gestes… Le public n’est pas spectateur, il devient témoin d’un savoir fragile.
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