Kim Kardashian fusionne Skkn avec Skims : ce que cache le retrait de Coty
Derrière cette opération financière se cache un repositionnement stratégique audacieux. Et un nouveau chapitre pour l’empire de Kim Kardashian.
Coty tire un trait sur Skkn
Vendredi, la multinationale Coty, maison mère de CoverGirl, a annoncé la cession de sa participation de 20% dans Skkn by Kim, la ligne de beauté lancée par Kim Kardashian. L’acquéreur ? Nul autre que Skims, la marque de prêt-à-porter fondée par la star elle-même. Cette décision entérine la fusion de ses deux entreprises phares, une manœuvre qui interroge autant qu’elle intrigue.
Acquise en 2021 dans une logique d’expansion vers les cosmétiques premium, cette participation est désormais revendue pour permettre à Coty de réduire sa dette et de réallouer ses investissements vers ses autres marques. Un désengagement qui survient alors que le groupe new-yorkais enchaîne les résultats décevants : chute surprise du chiffre d’affaires, révision à la baisse de ses prévisions de bénéfices annuels et ralentissement de la consommation.
Stratégie Kim Kardashian : recentrer pour mieux contrôler
Kim Kardashian reprend la main. En intégrant Skkn à Skims, la milliardaire capitalise sur la force de frappe de sa marque textile déjà valorisée à plusieurs milliards. L’ambition est claire : créer une plateforme lifestyle unifiée, à l’image de ce que tente Rihanna avec Fenty. Rumeurs persistantes : des lignes de maquillage et skincare intégrées aux futures collections capsules.
Ce recentrage intervient après des discussions entamées en 2023 pour racheter la participation de Coty. Une stratégie d’autonomie qui tranche avec la dépendance passée à des conglomérats cosmétiques.
Et Coty dans tout ça ?
La société, qui garde un lien étroit avec Kylie Cosmetics via Anna von Bayern, mise désormais sur l’innovation de portefeuille plutôt que sur les licences de célébrités. Une tendance que plusieurs analystes jugent salutaire dans un marché de la beauté en mutation rapide.
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