« Queer » de Luca Guadagnino : un drame envoûtant porté par Daniel Craig

Sorti aux États-Unis en novembre 2024, Queer, le dernier film de Luca Guadagnino, arrive enfin en salles françaises ce mercredi 26 février 2025. Entre quête identitaire, amour obsessionnel et visions hallucinées, ce drame hypnotique promet une expérience cinématographique troublante.

Un voyage au cœur des tourments intérieurs

Inspiré du roman de William S. Burroughs publié en 1985, Queer transporte le spectateur dans le Mexique des années 1940, entre bars clandestins et paysages brûlants. On y suit Lee, un expatrié américain en proie à un mal-être profond, interprété par Daniel Craig, qui se réinvente ici dans un rôle loin de ses performances musclées de James Bond. Cherchant un sens à son existence, il tombe sous le charme de Allerton, un jeune homme aussi séduisant qu’inaccessible, incarné par Drew Starkey.

Lee, tourmenté par ses désirs inassouvis, oscille entre passion destructrice et quête existentielle. Tandis que la chaleur du Mexique intensifie les tensions, le film explore la dépendance affective, la perte de soi et la recherche désespérée d’une connexion authentique.

Entre hallucinations et obsession amoureuse

Dans sa quête de sens, Lee se laisse entraîner dans un périple fascinant aux côtés d’Allerton, à la recherche d’une plante hallucinogène aux vertus télépathiques. Le breuvage, préparé par une Lesley Manville méconnaissable, ne lui apporte cependant pas les réponses espérées. À la place d’un éclaircissement mystique, il se retrouve face à un miroir cruel de sa propre condition, accentuant son sentiment d’isolement et de vide intérieur.

Luca Guadagnino, fidèle à son style sensuel et troublant, signe ici une mise en scène fiévreuse où désir et perdition se mêlent dangereusement. Après Call Me by Your Name et Bones and All, le cinéaste continue d’explorer les relations complexes et les émotions brutes, cette fois-ci sous une atmosphère moite et hallucinée.

Un drame vénéneux à ne pas manquer

À l’image du scolopendre venimeux qui serpente à l’écran, Queer insuffle une tension lente et insidieuse, capturant l’essence d’une obsession impossible. Porté par un Daniel Craig magnétique, ce thriller existentiel navigue entre désir ardent et douleur silencieuse.

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