Les artistes de Notre-Dame de Paris
Après l’incendie dévastateur de 2019, Notre-Dame de Paris retrouve son éclat. Le 8 décembre 2024 marque la réouverture tant attendue de la cathédrale, enrichie par des contributions d’artistes contemporains, mêlant héritage historique et innovation.
Un mobilier réinventé par Ionna Vautrin et Guillaume Bardet
La restauration de Notre-Dame intègre une relecture moderne de son mobilier. Ionna Vautrin a conçu 1500 chaises, agenouilloirs et bancs, alliant lignes épurées et références à l’architecture gothique. Façonnés en chêne massif, ces meubles évoquent la charpente détruite en 2019 et se fondent harmonieusement dans le décor. Leur design invite la lumière à traverser les vitraux pour illuminer l’espace.
Guillaume Bardet, quant à lui, a imaginé un nouvel ensemble liturgique comprenant autel, cathèdre et baptistère. Ses créations, en bronze, jouent sur la simplicité et la modernité, dialoguant avec la blondeur des pierres nettoyées. Inspiré par l’histoire des objets sacrés, Bardet a également conçu une vaisselle liturgique en argent martelé, reflétant un équilibre subtil entre tradition et contemporanéité.
La lumière, source d’inspiration pour Jean-Charles de Castelbajac
Jean-Charles de Castelbajac a signé les vêtements liturgiques pour les cérémonies inaugurales. Ses chasubles et accessoires arborent des couleurs éclatantes, inspirées des vitraux et des reflets lumineux de la cathédrale. En respectant les coupes traditionnelles, il a ajouté des détails modernes, tels que sequins et tissus lamés, créant une esthétique entre mode et spiritualité.
Le reliquaire et les tapisseries de Notre-Dame de Paris
Sylvain Dubuisson a conçu un reliquaire monumental pour la couronne d’épines, pièce centrale de la réouverture. En bois de cèdre, il intègre des cercles concentriques ornés de cabochons de verre, laissant la lumière jouer à travers la structure. Au centre, une sphère bleu roi met en valeur la relique sacrée.
Enfin, Michael Armitage et Miquel Barceló réaliseront sept tapisseries destinées aux chapelles latérales nord. Inspirées de l’Ancien Testament, ces œuvres contemporaines s’ajouteront à celles d’artistes comme Matisse et Braque, exposées dès la réouverture.
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