Galerie Psyché Paris : une mine aux trésors confidentielle que les Parisiennes se filent sous le manteau
En plein cœur du Marais, la Galerie Psyché Paris propose une myriade de bijoux faits main où l’art se mêle à la matière. Des pièces uniques et des créations précieuses, inspirées d’un style contemporain… Zoom sur cette belle adresse parisienne.
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Trônant dans une rue riche en offre d’artisanat d’art et de boutiques d’exception. La Galerie Psyché propose des bijoux et autres objets de sculptures et bronzes décoratifs. Dans chacune des pièces transparaît l’âme de chaque artiste. Une sélection pointue, à l’image de sa fondatrice, Chantal Clavreuil. Si elle était destinée à faire carrière dans l’univers de la librairie ancienne, comme ses parents avant elle, celle qui a toujours privilégié les pièces uniques et les belles matières a préféré se tourner vers les arts premiers et donc de surcroît les bijoux. Depuis l’ouverture de sa galerie en 2015, Chantal Clavreuil expose de nombreux créateurs contemporains français et internationaux dans un univers onirique et esthétique.
Tout cela dans le but d’apporter à ses clients une sélection différenciante et haut de gamme sans suivre les tendances mode. « Le bijou doit être le fruit d’une création originale et personnelle de l’artiste. J’aime dénicher des talents et les révéler à ma clientèle à la recherche de créations exclusives » explique-t-elle. Pour en trouver des nouveaux, à défaut qu’ils ne poussent la porte de la galerie eux-mêmes, Chantal Clavreuil n’hésite pas à écumer les salons.
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Les 3 designers de bijoux exposés actuellement à la Galerie Psyché
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Patrice Fabre
C’est lors d’un long voyage en Inde et au Népal que Patrice Fabre a découvert les pierres précieuses… De retour à Paris, après quelques mois à Katmandou dans une communauté de joailliers, il rejoint l’atelier d’un joaillier emballé par ses premières créations. La fabrication du bijou est alors devenue une passion. En 1981, il installe son propre atelier à Paris. 9 ans plus tard, Patrice Fabre remporte son premier International Diamond Awards avec un bracelet- manchette en or jaune et diamants s’inspirant du plafond rénové du Louvre.
Il reçut un deuxième « International Diamond Award » en 1996, pour un bracelet en or blanc, une spirale mince et aérienne sertie de plus de 900 petits diamants. Il a également remporté le Tahitian Pearl Trophy en 2002, avec le collier « Zip », un collier de 5 rangs de perles fermé par une fermeture éclair sertie de diamants de couleur et de saphirs… Toujours en recherche et sensible à l’architecture, il invente en 1986 les bijoux en or et béton, un succès qui ne se dément pas.
Grand voyageur, sa passion pour les pierres précieuses l’a amené sur tous les continents, en quête de pierres qui lui «parlent», comme les tourmalines vertes, roses et rouges d’Amérique du Sud et d’Afrique ou les saphirs de couleur du Sri Lanka.
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Martin Spreng
Héritier des savoir-faire de la haute joaillerie, de l’ébénisterie et des Beaux-Arts, Martin Spreng laisse ici et là sur ses bijoux des clins d’oeil à son parcours. On peut citer notamment sa technique héritée d’un ancien atelier munichois par l’intermédiaire de son père, symbolisée par le poinçon d’atelier, la petite chèvre, qu’il conserve. Ou bien par cette manière d’envisager les bijoux comme il envisageait le design au sein du collectif Xylos dans les années 81/2011, et dont sa manière d’associer les matières semble directement issue. Cependant, et c’est une caractéristique de Martin Spreng, il aime veiller au cadre de ses origines pour mieux le dépasser.
Et s’il utilise volontiers or, argent et pierres précieuses, il aime les mettre en valeur en les apposant au titane, à ses infinies nuances et son aspect plus brut d’une part, mais aussi à sa légèreté rendant les bijoux plus faciles à porter. Harmonie de l’usage, du sens, de l’esprit et de la matière, les créations de Martin Spreng ne sont jamais figuratives, mais tout comme chez les peintres de l’abstraction lyrique, elles ne cessent d’évoquer la nature, dans ses dimensions cosmiques, terriennes ou biologiques. Martin Spreng propose le fruit de sa propre contemplation du monde, dans une approche poétique proche de celle de Ralph Waldo Emerson.
C’est certainement une des raisons pour laquelle il se dégage de ses bijoux un profond lyrisme : richesse des formes, jeux des confrontations (couleurs, formes, styles, richesse), moteurs d’émerveillement en même temps qu’une certaine dramaturgie… Cela n’est pas sans rappeler le Lied von der Erde de Mahler. Car comme chez Mahler, la recherche de perfection de Spreng ne se confond pas avec le dénuement. Au contraire, elle est au service de la représentation exaltée d’une bouillonnante harmonie, d’un équilibre de formes en interdépendance, et d’une poétique des liaisons, tantôt précises jusqu’à l’effacement (jointure de la Sphère Xylos) ou bien fracture (association de l’or et du titane de certaines bagues), voire failles.
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Lore Van Keer
Née en 1985, la designer belge Lore Van Keer a d’abord suivi une formation d’architecte d’intérieur à l’école des arts LUCA de Bruxelles, en se concentrant sur le design de produits. Sa fascination pour la fabrication de nouveaux objets s’est transformée en une passion pour les bijoux, tout en gardant le design et l’architecture comme principales sources d’inspiration. Depuis la création de son label éponyme en 2010, Lore Van Keer a créé sa propre esthétique de pièces abstraites et architecturales pour des clients confiants de toutes générations. Ses créations se distinguent ainsi par leur fluidité architecturale, leurs volumes abstraits et leur luxe contemporain raffiné et intemporel.
En associant les contrastes tout en accueillant des lignes franches, Lore Van Keer parvient à exploiter la surprise dans l’élégance, la qualité dans l’expérimentation. S’appuyant sur l’ADN de la joaillerie traditionnelle, chaque pièce est également une création techniquement raffinée fabriquée à partir d’argent sterling 925 ou d’or 18 carats et de pierres précieuses provenant de sources responsables. Une équipe d’orfèvres hautement qualifiés fabrique chaque bijou avec des techniques ancestrales dans leur ateliers en Belgique.
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Galerie Psyché Paris, 18 rue du Pont Louis Philippe, 75004 Paris. 07 68 47 10 44
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