L’Hôtel de la Païva se dévoile dans le sublime ouvrage « Champs-Élysées 1900-1930 Art nouveau Art Déco »
Entre la Belle Époque et la fin des années 1930, le quartier des Champs-Élysées s’impose comme le plus élégant de la capitale. Parmi les magnifiques bâtiments qui s’érigent sur la plus belle avenue du monde : l’Hôtel particulier de la Païva.
Quelques années avant la Grande Guerre, l’Avenue des Champs-Élysées est choisie par les marques automobiles et les industries du luxe tel le sellier Hermès, le malletier Vuitton et le parfumeur Guerlain qui y font édifier de superbes immeubles Art nouveau. Dans les années 20, la haute couture s’installe dans le quartier, les halls d’exposition de voitures, les sièges des banques et de sociétés rivalisent de raffinement, des boutiques et passages couverts d’un faste inédit sont créés et les salles de cinéma abondent. Cet enchantement architectural va illuminer la plus belle avenue du monde et c’est à ce monde ; marqué du sceau du prestige et de la beauté qui font toujours la renommée de Paris et de la France, que le livre Champs-Élysées 1900-1930 Art nouveau Art Déco est dédié. L’ouvrage est introduit par une préface de Nadine de Rothschild qui nous fait partager ses souvenirs des Champs-Élysées.
Dans ce bel ouvrage, plusieurs photos signées France de Griessen nous font redécouvrir le sublime Hôtel particulier de la Marquise de Païva, construit entre 1856 et 1865. Classé monument historique, cette demeure de rêve est un élément rare des arts décoratifs du Second empire.
Si sa façade de style renaissance italienne se veut assez sobre, à l’intérieur, on découvre de nombreuses merveilles luxueuses qui font tout son caractère : escalier en onyx jaune, myriade de statues, marbres rares, dorures et autres boiseries aux murs, sans parler du jardin d’hiver…
Renfermant un grand salon de réception, une salle à manger somptueuse et une chambre, sa salle de bains cache la légendaire baignoire en argent où la Marquise prenait ses bains de champagne… L’impressionnant plafond orné d’une peinture de Paul Baudry (le peintre de l’Opéra Garnier) rappelle bien la luxueuse extravagance de la Païva.
Champs-Élysées 1900-1930 Art nouveau Art Déco aux Éditions AAM.